Apple prévoit de sortir un MacBook avec un processeur ARM maison au cours du premier semestre 2021. Quels seront les changements prévoir dans le cadre de ce changement ? Petit zoom sur cette nouveauté.

Processeur ARM : des améliorations à attendre

Depuis des années, des rumeurs circulent sur l’arrivée d’un MacBook animé par une puce ARM conçue par Apple (comme pour l’iPhone et l’iPad) en lieu et place des processeurs x86 fournis par Intel. C’est chose presque faite puisque la sortie est prévue pour le premier semestre 2021. C’est un développement qui semblait improbable il y a quelques années, mais beaucoup de choses ont changé depuis, à commencer par l’attitude d’Apple envers sa gamme Mac !
Aujourd’hui, la firme consacre tous ses efforts au développement de ses produits iPhone et iPad, et se contente de suivre la roadmap d’Intel pour le renouvellement de ses Mac. La sortie d’un MacBook équipé d’un processeur ARM pourrait lui permettre de contrôler plus étroitement le calendrier de sortie de ses Mac et d’apporter des améliorations attendues, telles qu’une meilleure autonomie. Mais il pourrait être difficile de garantir que les applications des Mac fonctionneront également sur les nouveaux modèles, car les architectures processeurs sont différentes.
Apple a déjà géré des transitions de ce type lors du passage de la plateforme Motorola 68000 à la PowerPC d’IBM/, et ensuite du PowerPC à x86 (un réel succès grâce aux performances des puces Intel et au rachat de la société Next de Steve Jobs pour le développement de Mac OS X avec Rosetta pour la translation de code).

Une seule application à prévoir pour iOS et MacOS

Parmi les signes annonçant un passage vers l’architecture ARM, on peut citer l’arrivée de MacOS Catalina, qui a balayé toutes les applications 32 bits pour privilégier les logiciels 64 bits. Il s’agit là d’un bon moyen de préparer le terrain aux processeurs ARM 64 bits qui n’auront pas à gérer le vieux code 32 bits. Catalina a également amené Catalyst, un moyen de modifier les applications pour iPad pour qu’elles fonctionnent sur un Mac.
Jusqu’à aujourd’hui, Catalyst n’a pas eu beaucoup d’impact, mais dans un monde où les Mac fonctionneront avec des processeurs ARM, il n’est pas trop difficile de comprendre où tout cela va mener : Les développeurs pourront créer une application unique qui s’exécutera sur toutes les plateformes d’Apple, en s’adaptant à un smartphone, à une tablette ou un ordinateur. La firme contrôle également toute la chaîne de développement des logiciels Mac, de Xcode aux compilateurs, et après avoir passé les dernières années à pousser les codeurs vers des versions plus modernes de Xcode et à abandonner toutes les anciennes interfaces et applications 32 bits, il ne restera plus qu’à inciter les développeurs à porter leurs applications sur la plateforme MacOS ARM.
Le processeur ARM pour Mac sera gravé en 5 nm, comme pour les iPhone et iPad attendus à la fin de l’année. Avec ces puces, Apple doit absolument gagner en autonomie sans sacrifier les performances. Pour assurer une transition en douceur pour les utilisateurs, la puissance de traitement des Mac ARM devra en effet être supérieure à celle des appareils qu’ils remplaceront, de sorte que toute émulation nécessaire sera relativement indolore. La bataille est toutefois loin d’être gagnée si on regarde les difficultés des PC portables Windows 10 qui exploitent des puces ARM. Les performances de ces puces sont en effet trop justes pour Windows 10.

Rédigé par : Cyber-Jay